Raphelson

Afterwork gratuit et ouvert à tou.te.s au foyer du Théâtre, réservation conseillée

Raphelson

Folk
Un jour de 1990, Raphaël Enard fait ses premiers pas sur la scène musicale Suisse avec ses trois meilleurs amis, sous la formation Magicrays. Presque deux décennies plus tard, guitare au dos seul aux commandes et entouré d’instruments surannés, il donne naissance à son alter ego musical : Raphelson.
En 2006, il signe sur le label Two Gentlemen un mini EP « A New Heart ». Particularité de ce premier « opus », il est enregistré chez lui et joue tous les instruments (hormis une harpe), particularité qui perdurera jusqu’à aujourd’hui. Un an plus tard, il sort son premier album « Hold this moment still » et s’impose sans le vouloir comme LE Romand qui donne de nouvelles couleurs à la folk et le démontre lors d’un moment suspendu à l’été 2007 où il se produit avec Fauve(CH) et l’orchestre de chambre Sinfonietta au Montreux Jazz Festival.
Cinq ans passent, sa collection d’instruments a grandi, lui aussi, et un beau jour arrive « Everything Was Story, Story Was Everything ». Deuxième album qui, en plus de confirmer ce sentiment de rareté, ouvre son univers musical à de nouvelles dimensions et à ses amis rencontrés sur la route ( John Parish, Erik Truffaz, Christine Ott, Sophie Hunger, Evelinn Trouble, Fauve…). Orfèvrerie, délicatesse, introspection sont, dès ce moment, des mots qui collent à ce disque et à cet amoureux des arts en général, c’est que notre protagoniste touche aussi à l’image par le médium de la photographie.
Une histoire et un disque comme un voyage dans le lâcher-prise. C’est ce que Raphelson propose avec ce nouvel album « Fallen Idols ».
Aujourd’hui, à l’aube de la sortie de son troisième album, Raphelson qui était déjà affranchi des schémas, a cassé les quelques briques du mur qui restait autour de lui. Pas par oppression, mais par simple liberté. Une liberté totale puisque maintenant, indépendamment de toute structure labellisée, il a géré les choses de manière intuitive. Des titres enregistrés dans son home studio, sublimés ensuite par la patte de son complice de longue date, l’anglais John Parish, la direction artistique confié à son ami graphiste Giorgio Pesce, ses propres photographies illustrant chacun des dix titres et trois clips imaginés avec l’agence Ramon + Pedro : « Fallen Idols » est un objet total, un concept, une histoire racontée tant musicale que visuelle.
Un paradoxe ? C’est ce que Raphelson est : réservé mais curieux de tout, perfectionniste mais aventureux, doux mais décidé, mûr mais spontané. Un merveilleux paradoxe que l’on (re)découvre dans « The Kiss » ou « The Call », titres autant emplis de nostalgie que d’espoir tels une bande-son Lynchienne. On le trouve conquérant dans « The Girl », une nouvelle facette de lui, alors que pour « The Boy » on sent planer les ombres et questions d’une adolescence à l’image du film « Stand by Me ». C’est ça « Fallen Idols » comme un jeu de lumière photographique illustrant la vie en musique. Les nuances d’un clair-obscur menant à une ballade vintage, « The Idol », à une sortie aérienne « The Reminder » en passant par le velours de « The Dancer » et la déclaration d’amour « The Heart » où de sa voix il réchauffe les cœurs. Parce que ce disque vient du cœur, en anglais dans le texte. Un mot qui résonne encore plus en lui, alors que ces derniers temps, la liberté qu’il s’était offerte pour la création semble encore plus précieuse.
Bienvenue dans le voyage « Fallen Idols », un hymne aux sonorités d’une folk qui envoie balader ses codes au travers de 10 cartes postales délicieusement mélodieuses.