Dix petites anarchistes

Dix petites anarchistes

Cie Mezza Luna

Adaptation du texte de Daniel de Roulet

A partir de faits historiques, l’écrivain a imaginé l’épopée de dix jeunes émigrantes de Saint-Imier parties à la fin du XIXe siècle pour la Patagonie. Avec au cœur un idéal anarchiste : « Ni dieu, ni maître, ni mari »
La Cie Mezza-Luna poursuit sa démarche sur les traces des utopies avec « Dix petites anarchistes », du romancier, essayiste Daniel de Roulet.
Ce roman est écrit de manière âprement sobre et modeste. Parfois presque un peu aride. Mais c’est justement là que se trouve sa force car le style suit les exigences de Valentine, la narratrice, qui veut que son témoignage « raconte le plus fidèlement possible ce qu’il en coûte de réinventer le monde ».
L’épopée des 10 petites anarchistes nous parle aujourd’hui, nous rappelle que rien n’est jamais acquis, que la lutte, la volonté d’un changement de société continuent. « L’Expérience » nom donné à certains courants anarchistes au XIXème se poursuit, pour exemple les ZAD qui émergent ici et là.
« Ce sont les femmes anarchistes qui ont fait, les premières, bouger les choses sur les questions du couple, de l’amour et du genre »
Pour échapper à la misère ou par conviction anarchiste, dix Jurassiennes embarquent en 1873, avec enfants et bagages, pour une vie meilleure à l’autre bout de la terre. Comme seule richesse, elles emportent des montres oignons, avec lesquelles elles pourront négocier.  Dans « Dix petites anarchistes », Daniel de Roulet livre dix portraits de femmes résolues et indépendantes qui avaient comme principe : ni Dieu, ni maître, ni mari ! Il dessine du même coup la société du Vallon de St-Imier, à la fin du 19e siècle, les hauts et les bas de son industrie horlogère et ses réseaux de l’Internationale anarchiste à travers le monde.
Les femmes de Saint-Imier croisent aussi des personnages historiques comme Bakounine, Errico Malatesta ou Louise Michel. Ce sont les débuts du mouvement anarchiste, de la France à la Suisse et jusqu’en Amérique latine, de grèves en manifestations réprimées dans le sang, que l’auteur revisite. Dans le même mouvement, il dessine une cartographie de l’émigration suisse.
L’adaptation du roman est confiée à Marie Perny, compagne artistique de nombreuses créations et récemment de la co-écriture de Libertalia. La mise en scène à Julie Burnier.
13 mai à 18h30
Florian Eitel, spécialiste de l’anarchisme viendra à vous pour une escapade mentale sans dieu, ni maître. La conférence durera 45 minutes environ et aura lieu juste avant le spectacle “Dix petites anarchistes” dans le foyer du théâtre de Grand-Champ.

 

Adaptation : Marie Perny
Mise en scène : Julie Burnier
Direction musicale, composition et arrangements : Joséphine Maillefer
Scénographie : Neda Loncarevic
Direction technique et création lumière : Nidea Henriques
Costumes : Amandine Rutschmann
Chorégraphe: Judith Desse
Assistante: Sophie Pasquet Racine
Régisseur lumière: Emile de Gautard
Régisseur son: Patrick Gross
Régisseuse plateau: Sonya Trolliet
Administration: Claudine Corbaz

Avec
Heidi Kipfer
Joséphine Maillefer
Jocelyne Rudasigwa (Contrebasse)
Léa Gasser (Accordéon)
Eléonore Giroud (Violon)
Mercedes Brawand
Rita Gay
Valérie Liengme
Alicia Packer
Anne-Sophie Rohr Cettou
 
Coproduction : Théâtre de Grand-Champ